Contrôler un moteur d’occasion en 4 étapes

Pour éviter les mauvaises surprises après l’achat d’un matériel d’occasion, il est indispensable de procéder à l’examen du moteur. Voici quelques conseils pour vérifier son état et se rassurer quant à d’éventuels défauts.

S’informer et échanger

Les forums sur Internet regorgent de discussions sur à peu près tous les modèles et toutes les marques de tracteurs. Les avis ne sont pas tous à prendre pour argent comptant, car selon les séries et les années de production, les défauts signalés sur une version ont pu être corrigés sur la suivante. Ces plateformes d’échanges mettent cependant parfois le doigt sur des problèmes récurrents de certains modèles.

Avant de se rendre sur place, il est également utile de questionner le vendeur sur son matériel : l’entretien a-t-il été réalisé de manière régulière ? Par qui ? Le moteur a-t-il subi des avaries ? Quelles ont été les interventions réalisées ? La collecte de ces informations donne une première idée de l’état du matériel et il sera possible de vérifier la sincérité du vendeur au moment de la visite.

Ne pas hésiter non plus à contacter directement le concessionnaire qui a entretenu le tracteur. Le chef d’atelier détient parfois d’autres informations utiles et son avis sur ce modèle en particulier est précieux.

Indispensable contrôle visuel

Première étape quand on arrive au pied du tracteur : soulever le capot et inspecter l’état général du moteur. La propreté est un premier indicateur sur le niveau de soin apporté par le vendeur. Bien inspecter les côtés et le dessous du bloc, pour déceler la présence éventuelle de fuites d’huile ou de liquide de refroidissement. Si l’engin est toujours garé au même endroit et qu’aucune tache suspecte n’est visible au sol, c’est plutôt bon signe.

Contrôlez ensuite la jauge à huile en prêtant notamment attention à son aspect : une huile trop noire et visqueuse est le signe évident d’un mauvais entretien ou d’un problème sur le moteur. Vérifiez aussi au niveau de la pompe à gazole et des injecteurs qu’il n’y a pas de traces de GNR.

L’inspection se poursuit ensuite en contrôlant l’état des faisceaux électriques, ainsi que la propreté du filtre à air et des radiateurs. Certaines anomalies, comme une usure importante des courroies ou de l’oxydation sur la batterie, peuvent être décelées, même si cela n’a pas obligatoirement de conséquences sur l’état et le bon fonctionnement du moteur.

Il est indispensable de demander le carnet d’entretien et tous les rapports d’interventions pour faire l’historique du matériel.

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Démarrer, observer, tester

Si l’inspection globale du matériel est satisfaisante, il est temps de s’installer en cabine pour effectuer quelques vérifications supplémentaires. Après avoir mis le contact, s’assurer tout d’abord qu’aucun voyant d’alarme moteur ne reste allumé. Au démarrage, ouvrez grands vos yeux et vos oreilles et prolongez le test au ralenti, puis en accélérant.

Le moteur fait-il un bruit suspect ?

Quelle est la couleur des gaz d’échappement ?

Une fumée noire traduit un problème de combustion avec un mélange air carburant qui se fait mal. Les injecteurs peuvent être mal calibrés. Ou bien c’est le filtre à air qui est encrassé. Dans tous les cas, ce type de problème est facile à résoudre. Une fumée bleue persistante est en revanche plus inquiétante : c’est le signe que le moteur brûle de l’huile, sans doute à cause d’une usure importante des éléments en interne. Plus grave encore, une fumée grise ou blanche provient souvent d’un problème au niveau du joint de culasse. Un bilan plus poussé, réalisé par un professionnel devient nécessaire. Si le moteur ne présente pas d’anomalies apparentes, rien ne vaut un essai en conditions de travail réelles. C’est en effet à pleine charge que les performances peuvent être appréciées et que les défauts éventuels ressortiront plus facilement.

Analyse d’huile et passage au banc moteur : deux diagnostics précis

Pour aller plus loin encore dans l’évaluation du moteur, deux tests souvent riches d’enseignements sont envisageables. Le premier consiste à prélever un échantillon d’huile pour le faire analyser. Il est possible de passer pour cela par son concessionnaire. Des laboratoires indépendants proposent aussi des bilans complets pour 60 à 80 €. La formule inclut le kit de prélèvement et d’expédition, ainsi que l’analyse et le diagnostic : présence d’eau, de carburant ou de métaux, dégradation anormale des caractéristiques de l’huile... L’analyse peut faire ressortir des défauts jusqu’alors invisibles.

Autre test à envisager : le passage au banc moteur. Il sert à éditer des courbes de performances (puissance et couple). En comparant les résultats réels aux valeurs théoriques, le technicien pourra le cas échéant mettre le doigt sur d’éventuels problèmes, notamment des réglages défectueux. La prestation est souvent proposée par les concessionnaires, sinon par des opérateurs spécialisés. Selon les départements, les chambres d’agriculture ou les fédérations de Cuma organisent aussi régulièrement des campagnes de test. Ce diagnostic coûte entre 100 et 200 €. À l’issue de ce test le technicien établit un bilan et chiffre le coût d’une remise à niveau.

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